Illa

Illa évoque la brume de l’aube en Inde, elle en latin, île en provençal, une chose mauvaise en suédois, cette pierre sculptée attire aussi les bonnes grâces des entités spirituelles chez les Quechuas. Polysémie à l’image de la musique de ce nouveau combo puissant et enlevé, et qui ne s’excuse pas d’être fin et délicat. Quatre créateurs sonores qui passent en un clin d’œil d’un univers très orchestral à une interprétation brute et minimaliste. Des appuis sûrs pour élancer les corps enveloppés par le cocon confortable d’un accordéon rond au doigté inimitable, une rythmique acérée cistre-chien qui met en exergue les envolées poétiques des cordes chaudes et délicates. Le violon se faufile en jeune caméléon agile et malicieux. Les vocaux invitent au voyage, portés par une vielle abyssale nébuleusement précise. Bref, Illa c’est du bal folk énergique, pop et sensuel.